Quelques notes à propos de la discussion MONC jeudi 24 septembre à Breuillet
(Adrien, Léo, Pénélope, Luis, Claire, Prune)

Les différentes pistes de travail évoquées :

- intervention quotidienne le matin sur le site de Beauplan : s'interroger sur les habitudes des habitants, leur rapport au lieu à l'heure du départ au travail et sur le type de relation qui peut s'établir avec eux (se reconnaître/ apprendre à se connaître). à lier directement avec le travail d'Hélène sur la matérialisation des liens entre les blocs d'immeubles avec le tissu d'échafaudage
Il a été question aussi de s''immiscer dans les écrans de télévision. Je lis sur le blog : "Il est envisageable d'utiliser la sono des commerçants. Elle se répand sur tout le centre ville. La qualité du son est médiocre. Radio Bergerac 95 est également un partenaire potentiel sur un projet "son"." C'est un peu différent mais à retenir...

- intervention dans les arbres à partir des textes d'Armand Gatti
1er temps : travailler dans l'hôpital psychiatrique de Bergerac (il y a un Centre Psychotérapie de Jour qui se situe 15, rue saint Michel, dans le centre de Bergerac. Mais est-ce celui-là dont il a été question ?). confection d'espaces (intérieurs/abstraits ?) avec de la ficelle dans les arbres.
2è temps : déplacer cette construction dans Bergerac. pour cela faire un repérage des arbres dans la ville

- intervention de groupe aux "heures de pointe" et aux "heures creuses"
1er temps : observation des déplacements, des flux, et repérage des moments et lieux de "concentration" des gens
2è temps : travail sur le choeur à partir d'exercices concrets sur les mouvements de groupe
(horizontalité/verticalité, centré/décentré, concentré/éparpillé). à rattacher avec un travail vocal sur la polyphonie. par exemple : reconstituer à dix une ambiance du marché
3è temps : déplacer ce travail dans des endroits plus isolés, recréer une foule dans des espaces intimes, à des moments "décalés"
Je lis sur le blog dans Préfiguration : "Le temps de MONC se décalque sur la temporalité de la ville : son marché, les heures de pointes, son ressac vers 20h quand tout le monde est au JT, le petit matin de l’embauche quand tous les jours à la même heure le même bouchon se forme, avec les mêmes voitures, au même feu rouge, qui lui-même, plus tard, chaque jour au même instant mais se décalant doucement, prenant le soleil en pleine gueule, ne sait plus s’il est rouge ou vert."

- improvisations à partir d'une ou plusieurs contraintes s'appuyant sur la relation matérialité de la ville/codes de la ville/symbolique de la ville.
les contraintes sont des sous-thématiques de la thématique "espace public/espace privé".
exemples : "faire un pas de porte", "border le trottoir", "s'arrêter d'attendre le bus", ...
cf. billet de vérinoc : cartels sans photos de chaises-bancs et pas de porte
cf. travaux réalisés par Barbara Glowczewski à propos de la relation que les aborigènes entretiennent avec leur territoire, évoqués sur le blog dans Préfiguration
rmq : les contraintes pourraient circuler sur les billets de Gusto ?

- déambulation avec la BX :
une improvisation itinérante quotidienne avec les instruments de musique. la voiture comme espace musical mobile, comme espace sonore en déplacement. directive et direction de chaque déambulation à déterminer

- installer une chambre à coucher (itinérante ?) dans la ville :
avec un ou deux sommiers, un fauteuil, un miroir, un balai, ... quotidien/art. Il ne s'agit aucunement d'imiter, de se faire passer pour des SDF, mais de vivre dans Bergerac, en tant qu'invités pour Monc à intervenir dans la ville.

Ces différentes pistes seraient des points de repères, des "bornes" pour le travail de recherche et d'exploration dans la ville qui s'inscrirait dans une continuité pendant les 15 jours. Elles constituent plusieurs cadres de travail susceptibles, dans leur réitération, de questionner le jeu des relations dans la ville. rituel/improvisation. dispositifs en errance.

autres propositions :

- constituer une bibliothèque dans le coffre de la BX
Des livres prêtés à MONC le temps de l' événement par et pour chacun, les berceracois et les artistes. A coffre ouvert à certaines heures de la journée.

- établir des cartographies pour ces différents projets.
Elles pourraient relever autant de la géographie que du regard que l'on porte sur la ville, ou de la perception que l'on en a. Par exemple, le trajet des habitants de beauplan de leur maison à leur voiture + heure "habituelle", une carte des arbres, une carte des flux (cf. article de Libé posté par B+B à partir de l'activité des mobiles, bus et taxis)

- faire des listes de ce que l'on peut faire dans la ville
officiellement/officieusement, de façon légale, illégale, tolérée. Elles pourront être complétées au fur et à mesure par tous et nous pourrions ensuite les lire à voix haute à différents endroits de la ville.
Idem pour Overlook : faire des listes de ce que l'on peut faire pendant un concert et les lire à l'ouverture du festival, lorsque les gens font la queue devant la salle par exemple.
Peut-être cela est à penser avec le projet de Gusto : par exemple sur un billet "Est-il possible de se laver les dents dans la rue ? " "Est-il possible de s'allonger sur un trottoir ?" "Est-il possible de se prendre une crotte de pigeon sur le nez ?" "Est-il possible de lécher les vitrines ?"

nous avons convenu d'une nouvelle discussion MONC ce mercredi 30 septembre à Bastille avec Belli et Gosia